Contes & Légendes
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C'est une roche qui se situe à 1 km au sud de logbiermé, dans un petit bois de pins sylvestres de la forêt dite, "hé de la roche michelot", à flanc de coteau, rive droite du ru de Mon l'soye (mont le soie) près de la confluence d'un ruisselet anonyme.Une grande cavité et d'autres anfractuosités ont la réputation d'avoir servi de refuge ou de domicile à des êtres mystérieux et légendaires.
C'était des "massotês", ils habitaient là et sortaient la nuit pour rendre de menus services aux gens de logbiermé en échange de quelques pièces de monnaie ou d'un peu de nourriture déposée en quelques endroits à leur intention.La légende raconte qu'un de ces "massotês" avait été éconduit par une jeune fille du village qu'il poursuivait de ses avances.Par vengeance, il ruina la famille.
C'était des "massotês", ils habitaient là et sortaient la nuit pour rendre de menus services aux gens de logbiermé en échange de quelques pièces de monnaie ou d'un peu de nourriture déposée en quelques endroits à leur intention.La légende raconte qu'un de ces "massotês" avait été éconduit par une jeune fille du village qu'il poursuivait de ses avances.Par vengeance, il ruina la famille.
La roche des massotêsLogbiermé, à l'est de la province de Liège, il y a une grotte nommée Roche des Massotês ou Roche Michelot, avec un abri sous roche d'environ 3m sur 3. Cet abri semble avoir été aménagé et il y a des traces de feu. On dit qu'il a servi de domicile aux massotês, ces petits êtres dotés de pouvoirs bienfaisants et malfaisants. Ils rendaient de menus services aux habitants, travaux dans la maison ou l'étable, en échange de quelques pièces de monnaies ou d'un peu de nourriture. Ils réparaient aussi les souliers. On les aimait tout en les craignant.Voici l'histoire recueillie auprès de Fr Englebert né en 1875 qui la tenait de sa grand-mère, Josèphe Collette.Il y avait une maison au lieu-dit O Câmâr, amon Bièr, et un massotê courtisait volontiers une demoiselle de cette maison. Les affaires de la maison prospéraient fort sur le temps que le massotê venait faire la cour; mais la jeune fille s'en serait volontiers mise quitte et on lui dit qu'elle devait se mettre sur le tas de fumier en mangeant une tartine et en faisait semblant d'être à ses affaires (chier) pour quand le massotê viendrait encore; quand le massotê vit la jeune fille ainsi, il fut tout mauvais et il dit: "t'as v'ni pâte à pâte èt t'ènnè rire djâbe à djâbe" (soit, en parlant de la fortune des gens: tu es venu épi par épi et tu retourneras gerbe par gerbe); et les gens de la maison redevinrent tout aussi pauvres qu'ils étaient avant.Variante: Conseillée par un rebouteu, la jeune fille dépose des coquilles d'œuf pleines de nourriture sur le fumier. Elle se moque du massotê qui patauge dans le bourbier. Le massotê se met en colère et maudit la maison par la même formule que ci-dessus.
D'après La Roche des massotês ou Roche Michelot in Bulletin Les Amis de Logbiermé n°3 1984. Également in Trois thèmes de récits de lutins ou de fées dans le folklore wallon et le folklore comparé par E. Legros. Enquêtes du Musée de la Vie Wallonne, t.X 1963-1965Il existe de très nombreuses versions répandues dans toute la Wallonie mais toutes comportent, dans les différents patois, la formule: Tu es venu épi par épi et tu retourneras gerbe par gerbe. Qui étaient ces massotês ? Des êtres mythiques ? E. Legros émet l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de misérables clochards de petite taille s'abritant dans des cavernes et vivant d'expédients.Une autre constante, la jeune fille ne veut pas céder à la passion du massotê, du nûton, du sottè, même s'il apporte la prospérité dans la maison. Chaque fois, elle utilise un moyen pour dégoûter son amoureux, pour lui manquer de respect. Tout le monde sait que ces petits êtres n'acceptent pas le manque de considération et qu'ils se vengent durement. Le risque d'un malheur est donc grand. Mais le mariage d'une jeune fille avec un massotê ou être du même genre serait, semble-t-il un malheur encore plus grand.Le problème est-il dans la différence de race ? Quelle est donc la race de ces massotês ?(envoi de Patrick De tender)
D'après La Roche des massotês ou Roche Michelot in Bulletin Les Amis de Logbiermé n°3 1984. Également in Trois thèmes de récits de lutins ou de fées dans le folklore wallon et le folklore comparé par E. Legros. Enquêtes du Musée de la Vie Wallonne, t.X 1963-1965Il existe de très nombreuses versions répandues dans toute la Wallonie mais toutes comportent, dans les différents patois, la formule: Tu es venu épi par épi et tu retourneras gerbe par gerbe. Qui étaient ces massotês ? Des êtres mythiques ? E. Legros émet l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de misérables clochards de petite taille s'abritant dans des cavernes et vivant d'expédients.Une autre constante, la jeune fille ne veut pas céder à la passion du massotê, du nûton, du sottè, même s'il apporte la prospérité dans la maison. Chaque fois, elle utilise un moyen pour dégoûter son amoureux, pour lui manquer de respect. Tout le monde sait que ces petits êtres n'acceptent pas le manque de considération et qu'ils se vengent durement. Le risque d'un malheur est donc grand. Mais le mariage d'une jeune fille avec un massotê ou être du même genre serait, semble-t-il un malheur encore plus grand.Le problème est-il dans la différence de race ? Quelle est donc la race de ces massotês ?(envoi de Patrick De tender)
La légende du Massotê de BâclinIl était une fois, il y a bien longtemps, au-dessus du rocher que l'on appelle depuis que le monde est monde, " Le Trou des Massotês " à Bâclain, un des lutins qui habitait au-delà des collines, fut ébloui par une gentille petite du village.
Elle gardait les vaches dans les pâturages des environs. Elle était attirante et toute mignonne avec des joues bien roses, des étincelles dans les yeux qui étaient d'une douce couleur noisette, de beaux longs cheveux châtains bien peignés et bien arrangés sous un frais mouchoir à carreaux bleus et blancs noué sous le menton. A la vérité, une petite jeunette étourdissante et souriante à souhait.
Au début, notre Massotê se contenta de la regarder, la bouche bée. Puis, bien vite, il n'eut plus qu'elle en tête. Il restait des heures étendu au soleil, le menton posé sur les mains, les idées dans les nuages.
Un jour que les jeunes gens du village tournaient autour de cette demoiselle, il se dit qu'il aurait bien voulu être à leur place. Il devint jaloux, grognon jusqu'à devenir taciturne. Cela ne pouvait plus durer, il en perdait la tête et son bon-sens.
Tout émoustillé et avec comme prétexte de ramener des souliers remis à neuf, il osa s'enhardir jusqu'à la maison de celle qu'il appelait sa " bien-aimée ", son " adorée ". De plus, il rechaussa, à ses frais, toute la famille. Bien plus encore, il fabriqua pour l'élue de son coeur des souliers ornés de décorations et de découpes, pareils à ceux dont Cendrillon était chaussée le jour où elle rencontra le Prince Charmant. Les souliers étaient tellement beaux que toutes les femmes de Bâclin étaient jalouses de la chance de la demoiselle.
Mais toutes les manières de ce prétendant n'étaient pas vues d'un bon oeil par les parents ni même par la jeune fille. On chercha donc un moyen de se débarrasser du lutin sans qu'il s'en rende compte, sans trop le secouer car on connaissait les mystérieux pouvoirs de ces drôles de personnages, mi-Dieu, mi-Diable et on avait une peur terrible de leur vengeance.
Pour trouver remède à cette situation, on alla prendre conseil auprès d'un berger. Les vieux bergers d'Ardenne connaissent beaucoup de choses sur toutes sortes d'histoires. Ils vivent en pleine nature en accord avec les forces de l'air, des forêts, de la terre et de l'eau. Ils possèdent les mots qu'il faut dire et les secrets reçus de leurs ancêtres. La preuve : on les appelle " Les biens-aimés sorciers ".
Le berger consulté conseilla de placer des charbons ardents tout autour de l'âtre de la cheminée et également de mettre partout des coquilles d'oeuf remplies de pain trempé dans du lait tourné, des pommes de terre cuites sous la cendre et du chou au lard.
Notre jeune courtisant, dans ses plus beaux habits de dimanche, se présentât avec l'idée de faire sa demande. A peine passé la porte, il se rendit compte de la manière étonnante et déplaisante dont le ménage était arrangé et il comprit vite le pourquoi de tout cela. Il se mit dans une colère épouvantable et cracha son venin en disant " Mes visites ne vous conviennent pas ? D'accord, vous ne me verrez jamais plus, mais vous garderez souvenir de moi. Vos bonheurs sont venus tout doucement, mais vos malheurs viendront à toutes jambes". Et il claqua la porte. Tout étourdies et tremblantes de peur, la mère et la fille auraient bien voulu courir après le lutin pour le ramener à la maison et le consoler, mais le père les en empêcha.
A partir de ce jour on ne vit plus aucun Massotê à Bâclin.
Peu de temps après, les misères arrivèrent de tous côtés : les vaches avortèrent, les cochons attrapèrent le feu de Saint-Antoine, les récoltes furent grêlées et le père se cassa une jambe. Il ne fallut pas longtemps pour que toute la famille et tout le village se retrouve dans la guigne la plus totale.
Heureusement qu'aujourd'hui, il n'y a plus que les légendes qui restent dans les mémoires des habitants du village...
Elle gardait les vaches dans les pâturages des environs. Elle était attirante et toute mignonne avec des joues bien roses, des étincelles dans les yeux qui étaient d'une douce couleur noisette, de beaux longs cheveux châtains bien peignés et bien arrangés sous un frais mouchoir à carreaux bleus et blancs noué sous le menton. A la vérité, une petite jeunette étourdissante et souriante à souhait.
Au début, notre Massotê se contenta de la regarder, la bouche bée. Puis, bien vite, il n'eut plus qu'elle en tête. Il restait des heures étendu au soleil, le menton posé sur les mains, les idées dans les nuages.
Un jour que les jeunes gens du village tournaient autour de cette demoiselle, il se dit qu'il aurait bien voulu être à leur place. Il devint jaloux, grognon jusqu'à devenir taciturne. Cela ne pouvait plus durer, il en perdait la tête et son bon-sens.
Tout émoustillé et avec comme prétexte de ramener des souliers remis à neuf, il osa s'enhardir jusqu'à la maison de celle qu'il appelait sa " bien-aimée ", son " adorée ". De plus, il rechaussa, à ses frais, toute la famille. Bien plus encore, il fabriqua pour l'élue de son coeur des souliers ornés de décorations et de découpes, pareils à ceux dont Cendrillon était chaussée le jour où elle rencontra le Prince Charmant. Les souliers étaient tellement beaux que toutes les femmes de Bâclin étaient jalouses de la chance de la demoiselle.
Mais toutes les manières de ce prétendant n'étaient pas vues d'un bon oeil par les parents ni même par la jeune fille. On chercha donc un moyen de se débarrasser du lutin sans qu'il s'en rende compte, sans trop le secouer car on connaissait les mystérieux pouvoirs de ces drôles de personnages, mi-Dieu, mi-Diable et on avait une peur terrible de leur vengeance.
Pour trouver remède à cette situation, on alla prendre conseil auprès d'un berger. Les vieux bergers d'Ardenne connaissent beaucoup de choses sur toutes sortes d'histoires. Ils vivent en pleine nature en accord avec les forces de l'air, des forêts, de la terre et de l'eau. Ils possèdent les mots qu'il faut dire et les secrets reçus de leurs ancêtres. La preuve : on les appelle " Les biens-aimés sorciers ".
Le berger consulté conseilla de placer des charbons ardents tout autour de l'âtre de la cheminée et également de mettre partout des coquilles d'oeuf remplies de pain trempé dans du lait tourné, des pommes de terre cuites sous la cendre et du chou au lard.
Notre jeune courtisant, dans ses plus beaux habits de dimanche, se présentât avec l'idée de faire sa demande. A peine passé la porte, il se rendit compte de la manière étonnante et déplaisante dont le ménage était arrangé et il comprit vite le pourquoi de tout cela. Il se mit dans une colère épouvantable et cracha son venin en disant " Mes visites ne vous conviennent pas ? D'accord, vous ne me verrez jamais plus, mais vous garderez souvenir de moi. Vos bonheurs sont venus tout doucement, mais vos malheurs viendront à toutes jambes". Et il claqua la porte. Tout étourdies et tremblantes de peur, la mère et la fille auraient bien voulu courir après le lutin pour le ramener à la maison et le consoler, mais le père les en empêcha.
A partir de ce jour on ne vit plus aucun Massotê à Bâclin.
Peu de temps après, les misères arrivèrent de tous côtés : les vaches avortèrent, les cochons attrapèrent le feu de Saint-Antoine, les récoltes furent grêlées et le père se cassa une jambe. Il ne fallut pas longtemps pour que toute la famille et tout le village se retrouve dans la guigne la plus totale.
Heureusement qu'aujourd'hui, il n'y a plus que les légendes qui restent dans les mémoires des habitants du village...